Souvent impressionnantes pour les parents, et confondues parfois avec les cauchemars, les terreurs nocturnes touchent environ 40 % des enfants âgés entre 12 mois et 5 ans. Elles ne représentent cependant aucun danger pour le développement de l’enfant.
Qu’est-ce qu’une terreur nocturne ?
Les terreurs nocturnes sont particulièrement présentes chez les enfants jusqu’à l’âge de 5 ans et disparaissent peu à peu par la suite.
Ces terreurs nocturnes durent entre 1 et 5 minutes, elles peuvent parfois être plus longues chez certains enfants. Durant ce temps, l’enfant n’est pas réellement réveillé et n’a donc pas conscience de la présence de ses parents ni de son environnement.
Elles surgissent la plupart du temps au cours d’un sommeil profond et surviennent plus souvent en début de nuit, car c’est la période durant laquelle les phases de sommeil profond sont les plus longues.
Le lendemain, l’enfant n’a aucun souvenir sauf s’il a été réveillé pendant l’épisode.
Comment reconnaître une terreur nocturne ?
Souvent éprouvante et impressionnante pour les parents, la terreur nocturne se caractérise par plusieurs facteurs. L’enfant peut :
- Être très agité
- Pleurer / Crier / Hurler
- Sembler désorienté / perdu
- Être difficile à calmer
- Refuser le contact
- Présenter des signes de transpiration
- Être effrayé / apeuré
Pourquoi mon enfant fait-il des terreurs nocturnes ?
En partie héréditaires, les terreurs nocturnes peuvent survenir de différentes manières :
- L’enfant est très fatigué : il se couche plus tard que d’habitude et récupère son manque de sommeil par un allongement de la durée et de l’intensité de la phase du sommeil profond.
- L’enfant est anxieux : il vit des changements importants dans son quotidien. Cela déclenche des épisodes, chez les enfants prédisposés aux terreurs nocturnes.
- L’enfant est malade, a de la fièvre, ou prend des médicaments.
- L’enfant a stoppé sa sieste trop tôt
Comment faire lorsque cela se produit ?
Il est déconseillé de réveiller votre enfant même s’il a l’air bouleversé, car cela risquerait de déclencher un nouvel épisode au moment de l’endormissement.
Restez présent pour assurer sa sécurité, mais évitez de le toucher. Même si votre enfant semble réveillé, il ne remarque pas nécessairement votre présence.
Vous pouvez lui parler doucement si votre enfant se réveille complètement. Aidez-le à se rendormir sereinement en restant quelques instants à côté pour le rassurer.
Le lendemain, il n’est pas nécessaire d’aborder le sujet. En effet, vous risqueriez de lui faire peur et il voudra peut-être repousser l’heure du coucher le soir. Contrairement à un cauchemar, si l’enfant n’a pas été réveillé, il n’aura probablement pas de souvenir le lendemain.
Comment les éviter ?
Pour éviter les terreurs nocturnes, il est important de favoriser une atmosphère calme et propice au dodo. Par exemple, avant le coucher, demander lui de vous raconter un moment positif dans sa journée, cela l’aidera à se détendre. Aussi, les temps sur écran sont à proscrire avant le coucher. Assurez-vous que la routine du dodo apaise véritablement votre enfant.
Favorisez un horaire de sommeil stable.
Évitez les pratiques sportives intenses ou les repas lourds peu de temps avant l’heure du coucher.
Protégez-le autant que possible des situations stressantes, qui pourraient déclencher des épisodes.
Différence entre un cauchemar et une terreur nocturne :
| CAUCHEMAR | TERREUR NOCTURNE |
| Survient surtout en fin de nuit | Se produit souvent en début de nuit |
| Durant l’épisode, il pleure fort, a les yeux ouverts, reconnaît ses parents et tend les bras pour être pris. | Durant l’épisode, crie, hurle, ne reconnaît pas ses parents, rejette le contact, a les yeux ouverts. |
| Se réveille tout seul | Ne pas le réveiller, car il dort, il a les yeux ouverts, mais le regard vide |
| Il peut raconter le contenu de son cauchemar | Ne peut pas parler de ce qu’il a vécu, car il ne s’en souvient pas |
| S’en souvient encore le matin | S’il n’a pas été réveillé, il n’aura aucun souvenir le matin |
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